Mai 2012 : Le Tour du Lubéron à vélo

Aujourd’hui la météo a prévu pluie, orage, vent et grêle. Nous avons deux options : continuer notre boucle sur Forcalquier ou raccourcir notre voyage d’un jour et finir à Manosque ce matin. On va opter pour la seconde, même si au lever, le soleil est de la partie. Nous avons emprunté pour la première fois une route qui franchira le Lubéron et un vrai « col », celui de Montfuron à 649 mètres d'altitude ! La route est comme une de montagne, serpentant entre les sapins et offrant un panorama grandiose sur la vallée. Notre dernière portion sera une belle descente sur Manosque. Nous y prendrons un bon petit déjeuner en attendant de déposer nos vélos avant que Mère et Sœur nous récupérent en voiture pour Aix. On est un peu triste de quitter précipitamment le Lubéron, mais on a prévu d’y revenir et découvrir les autres circuits à vélo un peu plus au nord...

THAT'S ALL FOLKS !

Ce matin, le petit déjeuner est prévu à 09h par notre hôte. La mamy nous tient la jambe pendant qu'on boit notre café mais c'est rigolo...On met les voiles une heure plus tard. Au programme ce matin : une succession de petits villages perchés sur les flancs du Grand Lubéron et qui valent vraiment le détour : Oppède le Vieux (ses ruines, son panorama qui tue et ses millions de cyclotouristes du dimanche !)

Menèrbes (son barman malpoli, son pharmacien sympathique) ; Lacoste (château du Marquis de Sade) ; Bonnieux (son panorama, son musée du pain fermé)... Le tout par des routes bien bucoliques où l'on a recensé à peu près un gîte tous les cent mètres !

Nous avons pique niqué à la sortie de Bonnieux dans un champ de cerisiers ; on aura croisé ni voitures, ni vélo, ni rien du tout en chemin. Il est 15h on descend sur Apt. Là pas grand chose à se mettre sous la dent, à part une pause-glace (l' "aptésienne" à base de fruits confits), et un rapide tour du centre ville. On se dit qu'on a du temps pour arriver à Céreste, sous-estimé à une heure de route. On en mettra plus du double ! On commence donc par récupérer la véloroute du Galavon, une piste assez impressionnante par endroit de par sa largeur. La portion que nous empruntons est agréable, longeant le Mourre Nègre au dessus de nous.

La véloroute nous fait longer un peu le Galavon dans lequel je ne pourrai m'empêcher de me baigner tellement il fait chaud...La dernière partie de la journée a été assez éprouvante : déjà nous pensions, à tort, être beaucoup plus près que ça de notre destination ; ensuite le vent s'est emballé et évidemment il était de face... Tout cela nous a semblé interminable. Dommage cela a peu joué sur notre physique et notre moral. Heureusement que le cadre assez sauvage en valait la chandelle...

Nous sommes finalement arrivés à Céreste à 19h30 ! Waow...Ce soir c'est l'hôtel, et c'est pas tip top (en plus on m'a volé mes lunettes)...Mmmm tant pis on s'est fait un bon resto à côté. Un rapide tour du centre, mais il n'y a pas grand chose à voir ou découvrir ici. Je tombe sur le dernier quart d'heure de la finale de la Champions League : Chelsea bat le Bayern aux tirs au but...

Lever 08h ce matin, le temps est caca il flotte quoi... Entre deux averses, je vais chercher de quoi prendre notre petit déjeuner : du pain et un "gipassié" (spécialité locale gâteau sucré à base d'huile d'olive). On attendra une petite acalmie pour partir, elle viendra à dix heures et demi. Comme hier, le départ n'est pas immédiat, car nous voilà pris dans un énorme bouchon : c'est le marché du vendredi ! Et voilà que la pluie s'est remise à tomber au moment où on a enfin pu sortir de ce traquenard et quitté enfin le patelin.

La route est une communale qui serpente pas mal, mais pour sur qu'on n'est pas dérangé...Session de grelons et coups de tonnerre en descendant sur Puget ; par contre vingt minutes très agréables sur le chemin des huguenots qui mène à Mérindol avec le soleil qui refait son apparition et la belle vue depuis Lauris.

Là, nous décidons de nous arrêter manger dans un petit resto car le ciel se recouvre à nouveau. Aucun client sauf nous et un bon steak à la plancha avec polenta ! On a pris notre temps car dehors c'est le déluge. En ressortant à 14h, le temps avait totalement basculé, il n'y a quasiment plus un nuage. Cool...Par contre le vent s'est réveillé. On descend maintenant vers la Durance, c'est du billard. On longe le canal, le parcours est vraiment sympa sur cette route de campagne qui nous mène à l'entrée de Cavaillon.

En fait, nous contournerons la ville car des locaux nous ont vite expliqué que la visite n'en valait pas vraiment la peine. La dernière partie du parcours est légèrement vallonnée : le Taillade puis Robion par des chemins qui longeaient de sacrés baraques au passage. Là, pause quatre heures et diabolo menthe dans le bar du bled.

Le soleil tape assez fort cet après midi, on a hâte d'arriver. La route qui mène à Maubec est terrible, il y une très belle vue du village, légèrement surélevé. Notre chambre d'hôte se trouve de l'autre côté de Maubec, c'est une charmante maison tenu par un couple de vieux ; la mamy est adorable, on a eu droit à un panier de cerises du jardin à notre arrivée. Quant à la vue de notre chambre, ça pète : Gordes et le Mont Ventoux !

Après notre douche, nous sommes repartis sur Maubec découvrir le site. On a commencé par rouler en direction d'Oppède le Vieux mais à ce moment là coup de fil bienvenu de Kiki. Il nous explique que nous passerons par Oppède le lendemain ça ne sert à rien de se fatiguer à prendre la cote ce soir ! Autant visiter Maubec. A bon entendeur. Hop demi-tour. On est passé dans tous les coins et recoins du village, avec quelques moments remarquables : la vue depuis le château, le sentier naturaliste (bacaus et biquettes), l'ambiance médiévale...

Enfin, grand moment également avec notre commande de pizza au camion du camping. 20 minutes d'attente, blabla avec les touristes du camping qui attendaient aussi leur commande à coups de grosses lampées de vin, carton sur le porte bagage arrière, et vite vite retour à la chambre pour une dégustation nocturne sur la terrasse. Les grillons sont de la partie et il fait encore bon ce soir... Je finis par un petit scrabble sur ma DS.

Il est 07h45, il fait très beau et déjà chaud ! On profite des derniers moments du gîte en petit déjeûnant sur la terrasse..Puis préparation des sacs et des vélos. A 10h00 ca y'est on est prêt ! Sauf qu'on n'avait pas fait cent mètres que déjà un premier problème : Emilie s'arrête car le fil de la housse du sac de couchage, accroché sur le porte bagage arrière, était pendu dans le vide et du coup s'est du coup enroulé dans le pignon arrière... Ca a été un peu le bordel pour le faire sortir mais on y est arrivé. Décidément après Toulouse et le porte-bagage d'Emilie qui lache (cf Château Cathares 2011), on n'a pas de chance avec les départs. Bon deuxième tentative : cette fois c'est la bonne ! Le plus surprenant sur ces premiers kilomètres ce sont le nombre coquelicots et de cerisiers le long de la route. Ils sont partout ! On laisse Beaumont (réserve de biosphère écologique grâce, qui l'eut cru, aux aménagements artificiels des lacs EDF) et on suit le panneau de la véloroute du Lubéron, direction Lourmarin. Peu de monde sur la route, c'est tranquille et bucolique, du soleil, et surtout pas de mistral ; les conditions idéales...A la Bastide des Jourdans, nous faisons quelques courses pour le midi puis on décide de pousser jusqu'à Cucuron pour déjeûner. A un moment on rate un panneau, bien nous en a pris finalement puisque, miracle ! on tombe sur un lac on ne peut mieux le bienvenu par cette chaleur : l'étang de Bonde. Une plage aménagée, 2 bars brasserie les pieds dans l'eau et plein de monde partout incroyable ! Une vraie oasis...On s'est posé deux bonnes heures, tranquilou, petit café.... Bon il faut repartir, on se force un peu, on sait que c'est le seul point d'eau de la région... Au bout d'une heure on rejoint Cucuron : son village, ses petites ruelles, son château, sa vue imprenable etc. Dernière ligne droite avant Lourmarin : la route est toujours bien tranquille, à peine avons-nous été perturbé par un exercice des pompiers en hélico avec un atterrissage décoiffant à quelques mètres de nous... Il est 17h30 quand on arrive à notre maison d'hôte de Lourmarin, en plein centre. La ville est animée, nous découvrons le site : pause glace (melon-speculos pour Emilie, rhum raisin et cookies pour moi), courses pour le repas du soir qui se fera dans notre chambre (petite cuisine aménagée), découverte de la ville et d'une ruelle atypique avec canal et série de jardins privatifs accessibles par un pont suspendu au dessus de nos têtes, grand tour du château, vue sur la ville, etc.

. Après cette balade nous méritions bien notre repas du soir. Au menu, pâtes, melon et un vin rouge du pays. Ce soir à la télé, c'était le Grand Journal en direct de Cannes avec les acteurs us de Madagascar 3.

Hi ha ! Cela fait trois ans que l'on pensait faire ce Tour du Lubéron. Et puis Kiki nous a dit qu'il l'avait fait l'été dernier avec un groupe d'amis. Du coup, pour sur que cela nous a bien motivé pour le faire cette année !

Le jour J enfin arrivait...

Ce matin lever à 06h30 pour notre avion Bordeaux-Marseille de 08h00. Premier coup de stress en attendant le taxi qui a 10 minutes de retard. On arrive quand même à l'heure mais je refuse de lui payer les 1,23 euros de plus que mon billet de 20. Faut pas déconner...Le vol se passe bien : 40 minutes et un beau panorama sur les calanques. On arrive à Aix un peu plus tard, Maman nous attend à la gare routière. Repas de midi avec Lucia et Kiki qui nous prêtent donc gracieusement leur maison à Beaumont de Pertuis, départ de notre Tour du Lubéron. A 15h00 on prend la route pour Manosque avec M'man et Kiki où l'on récupère des VTC que nous avons loué pour l'occasion. On met celui d'Emilie dans la voiture et moi je fais le parcours en roulant. Je découvre ce qui allait être une partie des paysages que nous traverserons...Evidemment j'ai eu quatre ou cinq fois l'impression de me planter de route, ce qui a eu le don de m'énerver et de me faire perdre du temps...Au final, j'aurai mis 1h30 pour enfin arriver à Beaumont, où il a fallu quand même que Kiki et Emilie viennent me cueillir sur le bord de la route pour m'aider à retrouver la maison. Le temps pour un petit apéro, les dernières consignes du propriétaire, et nous voilà pour cette fin de soirée tout seul...face à notre destin (tin tin tin !). Au programme : lecture et farniente dans le jardin, lasagnes maison de la mère, premier discours d'Ayrault nouveau premier Ministre, un bout d'épisode de The Closer, série jusque là inconnue, et dodo dans un lit bien douillet...